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| A la suite de la diffusion de la video d'al-Jazeera 17 policiers furent arrêtés |
Arrêté et détenu à Maiduguri - qui était le foyer de tension de ces violences entre éléments de Boko Haram et les forces de sécurité - Baba Fugu Mohammed a été exécuté par la police alors qu'il était en détention.
Son fils a décidé de porter plainte contre le président Umaru Yar'Adua, le gouverneur de l'état de Borno, où la secte avait son siége, et l'inspecteur général de la police.
Dans son verdict, le tribunal estime que l'exécution de Baba Fugu Mohammed était non seulement une violation de ses droits, mais aussi de la Charte africaine et universelle des droits de l'Homme.
Le tribunal a donc condamné la police nigériane à payer 100 millions de Naïra de dommages et intérets à sa famille - soit près d'un million de dollars.
De plus, le jugement ordonne que le corps de la victime soit exhumé et rendu à ses proches pour qu'ils l'enterrent dignement.
Seul problème : après les violences, la police avait jeté les cadavres dans une fosse commune.
Les autorités policières n'ont pas encore réagi.
C'est la première fois qu'un tel verdict est rendu contre la police nigériane.
Cette dernière est régulièrement critiquée par les organisations de défense des droits de l'Homme.
Les policiers ont été accusés d'exécutions arbitraires durant les violences entre les forces de sécurité et les membres de la secte islamiste Boko Haram.
La chaîne de télévision Al- Jazeera a récemment diffusé une video montrant les forces de sécurité tirant à balles réelles sur des civils à Maiduguri.
Début mars 17 agents de police ont été arrêtés à la suite de la diffusion de cette video sur ordre dit-on du président par interim Goodluck Jonathan
Les affrontements avaient éclaté à Bauchi avant de s'étendre dans cinq états du nord, faisant près d'un d'un millier de morts.
La secte Boko Haram se bat contre l'enseignement de la culture occidentale et réclame la création d'un état islamique dans le nord du Nigéria.
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